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Soins

Les besoins fondamentaux, attentes et rythmes de vie.

Les besoins et les attentes 

Qu'est-ce qu'un besoin ?

Dans le dictionnaire Larousse on peut lire la définition suivante :

« Exigence née d'un sentiment de manque, de privation de quelque chose qui est nécessaire à la vie organique : Besoin de manger, de dormir ».

Pour maintenir son équilibre, l’être humain doit satisfaire un certain nombre de besoins. Nos besoins sont universels, ils sont partagés par tous les humains, quel que soit l'endroit de la planète où ils vivent. Nous avons tous besoin de manger, de nous sentir en sécurité, besoin d'aimer, d'avoir des amis, de communiquer...

 

Le besoin est variable selon l’environnement, l’individu, la culture, l’époque. Il évolue au cours de la vie et au gré des circonstances (maladie, handicap, événements...). Lorsqu’une cause propre à la personne gêne la satisfaction naturelle du besoin, le besoin est perturbé (ex. : en présence d’une bronchite, le besoin de respirer est perturbé). 

On peut donc définir le besoin comme une nécessité vitale à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son équilibre physique, mental et social.

Comment différencier les besoins des "désirs" ou "attentes" ?

« Tout ce que nous faisons vise à satisfaire nos besoins ! » (Marshall Rosenberg).

La satisfaction du besoin mène alors la personne vers le mieux-être. Nous avons des préférences pour satisfaire nos besoins, des préférences que les autres n'ont pas forcément. Certains aiment bouger en faisant du jogging ou du vélo, d'autres vont préférer une promenade dans les bois, avec un objectif, comme aller observer les oiseaux, ou aller faire les magasins, ou encore danser.

Nos désirs ou attentes sont des stratégies : ce sont des moyens pour satisfaire nos besoins que l’on choisit en priorité parmi la multitude qui existe. (ex. : face au besoin de “dormir, se reposer”, l’attente peut être de faire une sieste). L’attente comporte des souhaits, des désirs, des envies (attente : faire la sieste; souhait : dans le fauteuil).

Lorsqu’un des besoins fondamentaux n’est pas satisfait, le cerveau le signale par le biais de sensations. Lorsque notre besoin vital de sommeil n’est pas satisfait nous ressentons de la fatigue. De la même façon, lorsque notre besoin de sécurité n’est pas satisfait nous ressentons de la peur.

Selon notre personnalité, la force de ces besoins est différente. Nous avons tous besoins de bouger, par exemple, mais certains plus que d'autres.

Les besoins de l'enfant

Les besoins de l’enfant, comme ceux de tout être humain, sont une réelle nécessité. Ils sont indispensables à la vie. Tous les enfants ont des besoins identiques dès leur naissance.

 

Connaitre les besoins fondamentaux de l’enfant aide à mieux déceler ceux qui ont la nécessité d’être comblés et d’y répondre de manière appropriée afin de lui donner les meilleures conditions pour grandir, acquérir des compétences et développer ses talents.

Veiller aux besoins fondamentaux d’un enfant et y répondre de manière adéquate dès ses premiers moments de vie, puis tout au long de sa croissance, contribue à amener l’enfant au maximum de ses possibilités.

A l’inverse, la négligence ou la maltraitance peuvent conduire à des retards ou à des troubles du développement qui seront difficiles à combler par la suite.

La classification des besoins

La pyramide de Maslow

Abraham Maslow est un psychologue américain qui définit l’homme comme un tout, présentant des aspects physiologiques, psychologiques et spirituels.

 

Il a identifié cinq catégories de besoins : les besoins physiologiques (ou besoins vitaux), les besoins de sécurité, les besoins d’appartenance, les besoins d’estime de soi et les besoins de réalisation de soi (d’accomplissement).

 

Pour Maslow, ces besoins sont hiérarchisés : la satisfaction des besoins physiologiques devant précéder celle des besoins psychologiques, celle-ci devant précéder la satisfaction des besoins spirituels.

Cette théorie est souvent représentée à l’aide d’une pyramide à cinq niveaux, dont la base est le premier niveau.

Ce modèle reste une approche théorique. Dans la réalité, il peut arriver que la hiérarchisation des besoins varie chez certaines personnes, en fonction de leur caractère ou de leur sensibilité à un besoin particulier par exemple. Cette pyramide est utilisée généralement dans le domaine social

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson.

Selon le modèle de l'américaine Virginia Henderson*, les besoins fondamentaux de l'être humain peuvent être classés selon une liste ordonnée de 14 besoins fondamentaux que les professionnels de santé utilisent lors des soins d'une personne malade ou en bonne santé.

Virginia Henderson* (1897- 1996) était une infirmière qui a tenté de changer la vision du patient dans sa prise en charge en l'observant dans sa globalité, en tant qu'individu. Pour cela, elle a établi une liste de 14 besoins fondamentaux. Ces besoins définissent l'autonomie des individus sur les plans physiques, psychologiques et sociaux.

Cela permet à l’équipe pluriprofessionnelle de prendre en compte la personne dans sa globalité sur un plan physique, psychologique et social.

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Besoin de respirer : nécessité pour chaque individu de capter le dioxygène nécessaire à la vie cellulaire et de rejeter le gaz carbonique.

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Besoin de boire et de manger : nécessité pour chaque individu, d’entretenir son métabolisme afin de produire de l’énergie, de construire, maintenir et réparer les tissus en ingérant des aliments et des boissons en quantité suffisante..

Besoin de dormir et de se reposer : nécessité pour chaque individu, de prévenir et réparer la fatigue, diminuer les tensions, conserver et promouvoir l’énergie.

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Besoin de se vêtir et de se dévêtir : nécessité pour chaque individu, de porter des vêtements adaptés aux saisons pour se protéger et d’exprimer son identité physique, mentale et sociale.

Besoin de se mouvoir et de maintenir une bonne posture (position) : nécessité pour chaque individu, à accomplir des mouvements contrôlés et coordonnés, à maintenir des attitudes corporelles correctes pour son équilibre.

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Besoin d'éliminer : nécessité pour chaque individu, d’éliminer les déchets qui résultent du fonctionnement de l’organisme.

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Besoin d'être propre et de protéger ses téguments : nécessité pour chaque individu, de maintenir l’intégrité de la peau, des muqueuses et des phanères, d’éliminer les germes et les souillures, et d’avoir une sensation de propreté corporelle, élément de bien-être.

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Besoin de maintenir la température du corps dans les limites de la normale : capacité de l’organisme à maintenir une température constante

Besoin d'éviter les dangers : nécessité pour chaque individu, de se protéger contre toute agression externe, réelle ou imaginaire et de promouvoir l’intégrité physique, l’équilibre mental et l’identité sociale.

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Besoin de communiquer : nécessité pour chaque individu, de transmettre et de percevoir des messages cognitifs ou affectifs, conscients ou inconscients et d’établir des relations avec autrui par la transmission et la perception d’attitudes, de croyances et d’intentions.

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Besoin de s’occuper en vue de se réaliser : Accomplir des activités permettant de satisfaire des rôles sociaux, familiaux ou être utiles aux autres.

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Besoin d'apprendre : Nécessité pour chaque individu à acquérir des connaissance et à maintenir en éveil sa curiosité, qui permet d'évoluer, de s'adapter, d'interagir en vue de la restauration, du maintien et de la promotion de sa santé.

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Besoin de se recréer, se divertir : nécessité pour chaque individu, de se détendre, de se divertir et de promouvoir l'animation du corps et de l'esprit

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Besoin de pratiquer sa religion /d'agir selon ses croyances et ses valeurs : nécessité pour chaque individu, d’être reconnu comme sujet humain, d’exprimer ses convictions religieuses ou philosophiques

  • Identifier les besoins fondamentaux dans différentes situations.

  • Identifier les besoins fondamentaux selon Virginia Henderson et selon Abraham Maslow.

Les rythmes de vie

Les rythmes biologiques :

L’étude des rythmes biologiques de l’organisme s’appelle : la chronobiologie.

En attirant l’attention sur la dimension temporelle de nos activités physiologiques et psychologiques, la chronobiologie a permis de mieux comprendre plusieurs phénomènes, entre autres pourquoi certains médicaments sont plus efficaces lorsqu’ils sont pris à des moments particuliers de la journée.

 

La chronobiologie parle de rythmes ou de cycles, c’est-à-dire de phénomènes qui passent par un sommet et un creux au cours d’une certaine période. On classe généralement les rythmes biologiques en trois grandes catégories selon leur période, soit l’intervalle de temps séparant deux pics ou deux creux au cours d’un cycle.

Le rythme circadien est coordonné par une « horloge interne » qui est synchronisée avec l’alternance du jour et de la nuit par l’entremise de cellules rétiniennes spécialisées. Cette horloge centrale coordonne de nombreux systèmes physiologiques de l’organisme, comme l’état veille/sommeil, la pousse des ongles et des cheveux, les secrétions hormonales, la fréquence cardiaque, la température corporelle ainsi que des fonctions physiologiques (vigilance, activité intellectuelle) suivent un rythme circadien.

16:00

Remontée de la vigilance

9:00

Remontée de la vigilance

Les fluctuations des rythmes passent habituellement par un maximum et un minimum qui coïncident avec une période particulière de la journée.

La température corporelle est par exemple toujours la plus basse durant la nuit.

Bien sûr, la température du corps peut aussi fluctuer selon des facteurs extérieurs comme l’activité physique, une infection, un stress ou simplement la température ambiante mais il existe une variation endogène de la température qui s’observe pendant la nuit mais également du début au 

milieu de l’après-midi, ce qui expliquerait la baisse de vigilance et même la somnolence ressentie à ce moment de la journée (beaucoup plus que la prise du repas de midi).

D’autres paramètres physiologiques connaissent également des fluctuations endogènes importantes au cours de la journée. C’est le cas de la sécrétion hormonale.

Les hormones :

La production de la mélatonine augmente en fin de journée peu avant le coucher, contribuant à l’endormissement. Elle atteint son pic de sécrétion entre 2 et 4 heures du matin. Ensuite, sa concentration ne cesse de chuter pour devenir quasiment nulle au petit matin, un peu après le réveil. 

 

Le cortisol, dont la sécrétion connait une pointe juste avant le réveil, atteint son taux le plus élevé au lever et contribue ainsi à l’activation générale de l’organisme.

 

Le sommeil lent profond, qui survient surtout en début de nuit, est le moment privilégié de la sécrétion de l’hormone de croissance, indispensable pour faire pousser les os et les muscles des enfants. Chez l’adulte, cette hormone a un rôle important dans le métabolisme (favorise la synthèse des protéines, aide à bruler les graisses, diminue la fragilité des os, etc).

Certains facteurs extérieurs (facteurs exogènes) peuvent cependant perturber le rythme circadien : le travail posté, le décalage horaire au cours des voyages, un rythme de vie décalé, la lumière bleue (émise en particulier par les écrans LED des ordinateurs, des téléviseurs ou encore des téléphones mobiles) qui retarde l’endormissement. Le dérèglement de ce rythme peur entrainer des maladies ou des syndromes (troubles du sommeil, irritabilité, dépression, troubles digestifs).

Prendre en compte le rythme circadien de la "vigilance"

Notre niveau de vigilance (ou d’éveil), n’est pas constant tout au long de la journée. Il suit le rythme circadien, et au cours de notre vie, celui-ci évolue. Sa structure et ses fluctuations changent. Le rythme circadien d’un enfant de 2 ans sera par exemple bien plus morcelé que celui d’un adulte. De même, celui d’un adolescent débutera plus tard dans la journée alors qu’une personne âgée se lèvera plus spontanément aux aurores.

Le professionnel s’inscrit dans l’esprit de bientraitance en tenant compte, au travers des actions de la vie quotidienne :

  • Du moment choisi (saison, horaire) : adapter les activités cognitives ou physiques à la vigilance ;

  • De la capacité d’attention : 15 min à 3 ans, 30 min à 6 ans, 1h à 13 ans, 30 min à 80 ans.

Ces paramètres varient selon l’âge, les pathologies, la présence de douleurs, la motivation de la personne.

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