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1. L'anatomie de l'œil

1.1 Situation anatomique de l'œil et ses annexes

Les structures annexes de l’œil

Les yeux sont situés à l’intérieur de cavités osseuses tapissées de graisse : les orbites, qui protègent le globe oculaire. Deux paupières le protègent mais seule la supérieure est mobile.

Les sourcils, les cils protègent les yeux des poussières et de la sueur.

Les glandes lacrymales (situées sous les paupières supérieures, au-dessus du bord externe de l’œil) libèrent continuellement les larmes qui nettoient et hydratent la conjonctive et qui s’écoulent ensuite dans le canal lacrymal. Celui-ci rejoint la cavité nasale.

Les glandes tarsales (ou glandes de Meibomius) sont des glandes sébacées modifiées qui produisent une substance huileuse qui lubrifie l’œil par clignement réflexe des paupières ce qui permet de maintenir l’hydratation de l’œil.

La conjonctive est une membrane qui recouvre la sclère jusqu’au rebord de la cornée et qui tapisse l’intérieur des paupières. Elle aide à protéger l’œil contre les petits corps étrangers et les micro-organismes responsables d’infections et contribue à la conservation du film lacrymal.

​La fixation de l’œil dans l’orbite et ses mouvements sont assurés par six muscles attachés au niveau de la sclère, autour du globe oculaire. Ce sont les structures motrices de l’œil qui permettent ainsi de suivre le déplacement d’un objet.                                                                            

                                                                      (Synthèse de plusieurs sources)

oeil exterieur.JPG

©illustration : MARIEB

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©Nathan Technique-aout 2014

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1.2 La structure du globe oculaire 

Le globe oculaire ou bulbe oculaire est une sphère imparfaite de 2,5 centimètres de diamètre. Il est constitué de membranes superposées qui contiennent les milieux transparents.

 

  • Les membranes de l’œil sont au nombre de trois :

 

La sclérotique, membrane externe qui forme le « blanc de l’œil » est un tissu conjonctif dense qui, grâce à sa rigidité, soutient et protège les parties internes de l’œil.

A l’avant de l’œil, la sclérotique se modifie et forme la cornée transparente. La cornée recouvre la partie colorée de l’œil. Elle n’est pas vascularisée mais riche en terminaisons nerveuses.

 

L’uvée qui se compose de 3 éléments :

- La choroïde, membrane intermédiaire, est un tissu conjonctif fin, très vascularisé. La choroïde nourrit l’œil. Vers l’avant, elle se modifie pour former l’iris et le corps ciliaire.

- L’iris est un disque musculaire qui donne sa couleur à l’œil. Son ouverture centrale, la pupille, laisse pénétrer la lumière.

- Le corps ciliaire est un muscle qui maintient le cristallin à la verticale et les procès ciliaires, petites glandes qui sécrètent l'humeur aqueuse.

 

La rétine, membrane interne, est fine et fragile. C’est là que se forme l’image du monde extérieur. La rétine est composée d’une couche pigmentaire et d’une couche nerveuse qui contient différentes cellules nerveuses dont les cellules photoréceptrices (les bâtonnets et les cônes).  Ces derniers sont concentrés dans une zone, appelée tache jaune ou macula, qui présente en son centre une dépression, la fovéa.

Les fibres des cellules se regroupent à l’arrière de l’œil pour former le nerf optique, qui conduit les influx nerveux au cerveau. La zone de départ du nerf optique, ne possédant pas de photorécepteurs, est appelée le point aveugle.

 

  • Les milieux transparents permettent le passage de la lumière jusqu’à la rétine.

 

L’humeur aqueuse est un liquide incolore qui circule en permanence entre la cornée et le cristallin. Elle oxygène et nourrit la cornée et le cristallin. Elle maintient la pression dans l’œil.

Le cristallin est situé en arrière de l’iris. C’est une lentille biconvexe (bombée vers l’extérieur) capable de changer de courbures grâce à des fibres élastiques disposées autour d’un noyau central.

 

Le corps vitré est un gel qui occupe l’espace entre le cristallin et la rétine. Il donne sa rigidité au globe oculaire et maintient la rétine en place contre la paroi. Comme la cornée, les milieux transparents ne possèdent aucun vaisseau sanguin, dont la présence gênerait le passage des rayons lumineux.

©Scandium theory [youtube]

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Pour information

C’’est l’iris qui donne la couleur aux yeux d’une personne.

Il arrive parfois que les deux iris ne soient pas de la même couleur

ou encore que deux couleurs soient présente simultanément.

On appelle cela « hétérochromie », ou plus familièrement les

« yeux vairons ».

yeux vairons.JPG

1.3 La rétine 

C’est la tunique interne de l’œil, formée de deux couches :

 

  • La couche la plus externe, la couche pigmentaire de la rétine se compose d’une seule couche de cellules qui contiennent de la mélanine (celle-ci absorbe la lumière et l’empêche de se diffuser dans l’œil). Ces cellules épithéliales contiennent aussi des réserves de vitamine A ainsi qu’une enzyme qui vont permettre la régénération du pigment visuel contenu dans les cellules photoréceptrices.

 

  • La couche interne de la rétine est la partie nerveuse. Elle s’étend vers l’avant jusqu’au bord du corps ciliaire. Cette jonction s’appelle ora serrata. La partie nerveuse contient les millions de neurones photorécepteurs qui réalisent la transduction de l’énergie lumineuse ainsi que d’autres neurones qui participent au traitement des stimulus lumineux, et enfin des gliocytes.

       De l’arrière vers l’avant, la partie nerveuse de la rétine comprend trois principaux types de neurones : 

            - des photorécepteurs,

            - des neurones bipolaires 

            - des cellules ganglionnaires.

  Anatomie microscopique de la rétine

 

 

Les potentiels récepteurs produits sous l’effet de la lumière dans les photorécepteurs sont conduits aux neurones bipolaires puis aux cellules ganglionnaires. Les axones des cellules ganglionnaires forment un angle droit sur la face interne de la rétine, puis ils quittent la partie postérieure de l’œil en constituant le nerf optique.

c'est dans les cellules ganglionnaires que se forment les potentiels d’action qui transportent les informations sensorielles jusqu’aux aires visuelles du cortex occipital.

La rétine contient aussi d’autres types de neurones (les cellules horizontales et les cellules amacrines) qui jouent un rôle dans le traitement visuel.

Le disque du nerf optique (endroit où le nerf

optique sort de l’œil) est aussi appelé tache aveugle

car il est dépourvu de photorécepteurs.

 

Au niveau du pôle postérieur de l’œil, se trouve

une zone ovale appelée macula ou tâche jaune

dont le centre est creusé d’une minuscule dépression,

ou fossette centrale appelée fovéa.

Les deux yeux renferment au total 250 millions de photorécepteurs dans la partie nerveuse de la rétine. Ces photorécepteurs se répartissent en deux types : les bâtonnets et les cônes.

 

Les bâtonnets, qui sont vingt fois plus nombreux que les cônes, sont à l’origine de la vision périphériques et de la vision crépusculaire. Ils sont beaucoup plus sensibles à la lumière que les cônes mais ils fournissent des images flous et incolores. C’est pourquoi les couleurs et les contours des objets sont indistincts dans la pénombre et à la périphérie du champ visuel.

Les cônes, en revanche, s’activent en pleine lumière et fournissent une vision très précise des couleurs.

 

Au niveau de la fovéa les cellules ganglionnaires et les neurones sont déplacés sur le côté, la lumière peut ainsi atteindre presque directement les photorécepteurs plutôt que de traverser les couches de la rétine, ce qui améliore considérablement l’acuité visuelle.

Les cônes sont les seuls photorécepteurs de la fovéa et ils sont majoritaires dans la macula. Puis du bord de la macula à la périphérie de la rétine, la densité de cônes décroit graduellement.

La périphérie de la rétine contient seulement des bâtonnets dont la densité décroit constamment à mesure que l’on approche de la macula.

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Vue schématique des photorécepteurs, des neurones bipolaires et des cellules ganglionnaires de la partie nerveuse de la rétine. Notez que la lumière traverse la partie nerveuse de la rétine pour stimuler les photorécepteurs (comme l’indique la flèche jaune). Les signaux nerveux (potentiels gradués) circulent dans la direction opposée.

Photomicrographie de la rétine  (500X)

Vue schématique de la partie postérieure du bulbe de l’œil montrant comment les axones des cellules ganglionnaires forment le nerf optique, qui sort de l’arrière du bulbe de l’œil au niveau du disque du nerf optique.

Crédit images : Marieb

fond oeil.JPG
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cortex occipital

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2. La vision : Perception et transmission des images

2.1 Le trajet de la lumière

Quand on regarde un objet, celui-ci nous apparait car il renvoie la lumière : ce sont les signaux lumineux provenant d’une source lumineuse qui se réfléchissent sur l’objet en question avant de venir au niveau de notre œil que nous voyons. C’est la raison pour laquelle nous ne voyons pas dans le noir.

La lumière

Les ondes lumineuses provenant du soleil sont des ondes électromagnétiques. L’œil n’est sensible qu’à une petite partie de ces ondes, appelée de ce fait la lumière visible. La lumière visible se propage sous forme d’ondes dont on peut mesurer très précisément la longueur.

A chaque longueur d’onde est associée une couleur. Le spectre de la lumière visible va du violet au rouge (400 à 800 nanomètres).

Les objets, les paysages sont colorés parce qu’ils réfléchissent certaines longueurs d’ondes et en absorbent d’autres. La lumière réfléchie par les objets opaques nous permet de les voir avec leurs formes et leurs couleurs, par exemple, les plantes vertes réfléchissent la lumière verte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La lumière se propage en ligne droite et tout objet opaque lui fait obstacle. Comme le son, la lumière peut rebondir sur une surface. Ce phénomène est appelé réflexion. La majeure partie de la lumière qui atteint nos yeux a été réfléchie par les objets qui nous entourent.

 

 

Dans un milieu uniforme, la lumière se propage à une vitesse

constante. Mais lorsqu’elle passe d’un milieu transparent à un

autre milieu transparent de densité différente, sa vitesse se

modifie : la lumière accélère en entrant dans un milieu moins

dense et elle ralentit en pénétrant dans un milieu plus dense. 

Ces changements de vitesse sont à l’origine de la réfraction

qu’un rayon de lumière subit lorsqu’il atteint la surface d’un

deuxième milieu obliquement plutôt que perpendiculairement.

Plus l’angle d’incidence est grand, plus la déviation est forte :

une cuillère placée obliquement dans un verre d’eau presque

plein semble se briser à la surface de séparation de l’air et de

l’eau.

Pour réussir à voir une image, il faut donc que le faisceau lumineux soit renvoyé vers notre œil. La lumière qui entre dans l’œil rencontre la cornée, l’humeur aqueuse. Elle traverse ensuite la pupille, puis arrive au cristallin. Elle sort du cristallin pour traverser le corps vitré, avant d’atteindre la rétine.

 

La lumière est donc déviée trois fois : à son entrée dans la cornée, à son entrée dans le cristallin et à sa sortie du cristallin.

C’est le phénomène de réfraction (= déviation de la trajectoire rectiligne de la lumière qui change de vitesse lorsqu'elle passe d’un milieu transparent à un autre avant de converger sur la rétine).

La puissance de réfraction de l’humeur aqueuse, du corps vitré et de la cornée est constante. Le cristallin, lui, est normalement très élastique, si bien que sa courbure et son pouvoir de réfraction peuvent se modifier.

L’image va se former sur la rétine en étant inversée de haut en bas et de droite à gauche.

           

              Pour aller plus loin : 

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© Nathan Technique-biologie et microbiologie appliquées-bac pro assp-aout 2014

2.2 La convergence de la lumière sur la rétine 

reflexe pupille.JPG

Les yeux humains sont mieux adaptés à la vision éloignée qu’à la vision rapprochée.

La lumière provenant d’un objet éloigné atteint l’œil sous forme de rayons quasi parallèles et, dans l’œil normal, se focalise sur la rétine sans nécessiter d’adaptation.  Le point au-delà duquel la vision distincte d’un objet ne nécessite aucun changement de courbure du cristallin (accommodation) est appelé punctum remotum.

Pour l’œil normal ou emmétrope, le punctum remotum est situé à environ 6m.

Par contre, les rayons lumineux provenant des objets situés à moins de 6m ne sont pas parallèles. Par conséquent, la vision de près nécessite une mise au point de l’œil pour obtenir une image nette sur la rétine. La mise au point s’effectue conjointement par trois phénomènes : la convergence des globes oculaires, le réflexe pupillaire et l’accommodation.

  • La convergence des globes oculaires est réalisée par les muscles oculaires qui permettent aux deux yeux de fixer un même objet. Pour regarder un objet éloigné, les deux yeux sont dirigés parallèlement. Pour la vision rapprochée, les yeux convergent vers l’objet. La convergence est régie par les nerfs crâniens oculomoteurs au nombre de 3. Cet effort visuel a pour fonction de toujours focaliser les images sur la fovéa.

  • Le réflexe pupillaire (le diamètre de la pupille varie de 2 à 8 millimètres) règle la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil ce qui permet aux rayons lumineux de se focaliser au niveau de la fovéa et ainsi d’avoir une image nette sur la rétine d’objets à différentes distances.

         - En lumière vive, les pupilles se contractent (=myosis) sous l’influence du système

           nerveux parasympathique et accroissent la profondeur de champ.

         - Dans l’obscurité, la contraction des muscles lisses de l’iris disposés en rayons

           dilate la pupille (=mydriase) pour laisser entrer la lumière. Cette contraction est         

           sous le contrôle du système nerveux sympathique.

 

  • L’accommodation correspond à la modification de la courbure

       de la face antérieure du cristallin qui dévie les rayons lumineux.

       L’accommodation permet à l’image d’un objet rapproché de

       converger sur la rétine.

       Le point le plus rapproché de l’espace que l’œil peut distinguer nettement est appelé punctum proximum.

       C’est à ce point que le cristallin atteint son renflement maximal pour permettre la convergence de la lumière sur la             rétine. Pour le jeune adulte dont  les yeux sont emmétropes, le punctum proximum est situé entre 8 et 15 cm de l’œil.         Il est plus rapproché chez l’enfant et recule avec les années.

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© image : Nathan Technique

mise au point cristallin.JPG

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2.3 La photoréception

Une fois que la lumière s’est focalisée sur la fovéa, les photorécepteurs entrent en jeu. La photoréception est le processus par lequel l’œil détecte l’énergie lumineuse. Lorsque les photorécepteurs sont stimulés, le message lumineux est alors traité puis transformé en influx nerveux et transmis au nerf optique.

 

Les photorécepteurs se composent d’un corps cellulaire et de deux prolongements. Leur extrémité externe, de forme conique ou en bâtonnet, contient des pigments qui captent la lumière : la rhodopsine pour les bâtonnets et des opsines pour les cônes.

Au-delà d’un certain seuil d’excitation lumineuse, le pigment visuel absorbe la lumière puis la transforme et se décolore. Ce phénomène de décoloration produit une suite de réactions biochimiques et électriques qui codent l’image et la transforme en influx nerveux.

L’influx nerveux se transmet des extrémités internes des bâtonnets et des cônes aux neurones bipolaires, puis aux cellules ganglionnaires dont les axones forment le nerf optique.

2.4 La transmission des images au cortex cérébral

La transmission des images à l’encéphale s’effectue par le nerf optique. Les aires visuelles du cortex analysent et interprètent les influx nerveux reçus.

 

  • Les voies de conduction de l’influx nerveux :

les nerfs optiques, constitués des axones des cellules ganglionnaires de la rétine, émergent des globes oculaires et se terminent au niveau du chiasma optique dans l’encéphale.

A cet endroit une partie des axones se croisent, d’autres restent du même côté. Ils poursuivent leur trajet et gagnent le thalamus, centre d’analyse des mouvements. Ensuite les axones rejoignent les aires visuelles du cortex cérébral.

 

  • Le traitement de l’information dans le cortex cérébral :

les aires visuelles sont des zones d’analyse, d’identification et d’interprétation des sensations visuelles. C’est là que l’image est retournée et que s’effectue la synthèse des sensations : la reconnaissance des lettres, des chiffres, des couleurs, des objets, des personnes, la perception des mouvements en fonction de l’expérience, de l’apprentissage et de la mémoire. 

 

  • Le champ visuel et la vision binoculaire :

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© image : Nathan Technique

Le champ visuel est l’étendue de l’espace que l’on peut voir avec les yeux immobiles. Il est de 180° sur le plan horizontal et de 120° sur le plan vertical.

La vision binoculaire est la fusion des deux images légèrement décalées provenant des deux yeux, elle permet de voir en relief. Cette vision en trois dimensions permet la perception de la profondeur et l’appréciation des distances. Elle est très utile pour la préhension des objets.

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  • Au cœur des organes : l’œil et la vision

  • Voir avec ses yeux … ou le cerveau

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3. Physiopathologie

L'œil peut être touché par des anomalies de structure ce qui engendre des défauts de vision.

Cependant, au cours du vieillissement certains troubles peuvent également apparaitre, certaines pathologies peuvent perturber la vision.

3.1 Défauts de la vision

  • Myopie

La myopie est caractérisée par une baisse d'acuité visuelle de loin, une vision rapprochée nette, elle se traduit donc par une vision flou de loin et nette de près.

elle est due à un œil trop allongé ou à une courbure excessive de la cornée, de ce fait l'image d'un objet éloigné est projetée en avant de la rétine (de la macula). Comme l’image n’est pas projetée au bon endroit, la personne y voit flou. Pour voir net, l’image doit être projetée sur la macula.

La myopie peut se déclencher à n’importe quel âge, mais le plus fréquemment c’est à l’enfance ou l’adolescence (héréditaire dans 90 % des cas). Comme l’œil  myope est un œil trop grand, la myopie ne peut que s’aggraver avec l’âge, ou se stabiliser mais jamais régresser.

Une forte exposition au soleil, un travail soutenu de trop près (lecture, ordinateur, travail de précision...) favorisent la myopie. Le diabète peut l'accentuer.

 

Le plissement des yeux est un signe révélateur mais elle entraine également de l'inconfort et des maux de tête.

Le traitement passera par le port de verres correcteurs divergents (concaves) qui permettent de déplacer l’image sur la macula, de lentilles de contact.

un traitement par laser pourra ajuster la courbure de la cornée entrainant un retour à la vision normale.

Un œil myope étant trop grand, il est plus sujet au décollement de rétine car la rétine est étirée.

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 © images docteurclic.com

Pour aller plus loin : 

  • Presbytie

La presbytie se caractérise par une vision de près qui devient floue. Elle est due à une diminution de l'accommodation de l'œil : le cristallin, en vieillissant, perd de sa souplesse. Elle se manifeste vers 45-50 ans et augmente avec l'âge.

Le vieillissement oculaire est lié à des facteurs génétiques mais aussi environnementaux (alimentation, tabac, lumière...).

Les premiers symptômes sont des picotements aux yeux, des larmoiements, une fatigue visuelle, des maux de tête. le sujet doit allonger les bras pour lire et chercher un meilleur éclairage.

une chirurgie de la cornée par laser ou l'implantation d'un cristallin artificiel permet de la traiter quand elle est stabilisée. Sinon elle peut être corrigée par des lentilles ou des verres progressifs.

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 © images docteurclic.com
  • Strabisme

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Le strabisme est un défaut de parallélisme des axes visuels entrainant une impossibilité d'obtenir une image unique d'un objet. Les deux yeux regardent dans deux directions différentes :

 

Il touche 2 à 3 % des enfants et peut être soit héréditaire (il peut être là dès la naissance, ou n'apparaitre qu'après quelques mois, plus rarement à 2 ou 3 ans), soit apparaitre au cours de la vie en association avec une maladie, un trouble ou une blessure.

Le strabisme permanent entraine une diplopie : l'enfant voit double.

Pour remédier à ce handicap sensoriel, le cerveau ignore l'image fournie par l'un des deux yeux. L'œil qui "louche" laisse travailler l'autre et l'enfant prend alors l'habitude de n'utiliser que l'un de ses yeux. Les structures nerveuses encore immatures ne se développent pas normalement car le cerveau apprend à ne traiter les informations que d'un seul œil.

Avec le temps, cet œil deviendra malvoyant (amblyopie), la vision binoculaire, indispensable à la vue en relief, disparaitra définitivement.

Quand s'inquiéter ?

les nouveau-nés voient très mal à la naissance, leur fonction visuelle est immature mais se développe très rapidement tout au long des premiers mois jusqu'à 5-6 ans. Il leur arrive souvent de "loucher" par intermittence, en alternant les deux yeux. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter jusqu'à 3 mois mais la persistance des signes au-delà de cet âge doit faire consulter un ophtalmologiste, surtout lorsque l'un des deux parents, un frère ou une sœur est porteur de l'affection (l'enfant a alors un risque sur trois d'être strabique).

Le traitement doit être précoce : port d'un cache œil pour faire travailler l'œil paresseux,

porter des lunettes ou faire des exercices chez un orthoptiste, chirurgie dans les cas les

plus sévères.

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soit horizontalement vers l'intérieur,

c'est un strabisme convergent

(le plus fréquent),

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soit vers l'extérieur, c'est un strabisme divergent

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soit verticalement vers le haut ou le bas

3.2 Les maladies de l'oeil

  • Cataracte

La cataracte est  une affection de l'œil aboutissant à une opacité partielle ou totale du cristallin, due à la diminution du contenu en eau et à l'accumulation de protéines et de sucres.

 

la grande majorité des cataractes apparaît le plus souvent après 60 ans, elle touche plus d’une personne sur cinq à partir de 65 ans et près de deux sur trois après 85 ans (cataracte sénile).

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Parmi les autres causes, citons la cataracte congénitale (suite à une rubéole ou héréditaire), la cataracte traumatique (due à un choc sur l'œil) et la cataracte médicamenteuse (liée notamment à la prise de cortisone).

Certaines maladies comme le diabète non équilibré, l'abus d'alcool, les rayons UV peuvent accélérer l'apparition de la cataracte.

Le principal signe est la baisse de l'acuité visuelle progressive et bilatérale, d'abord sur la vision de loin.

D'autres symptômes sont souvent associés : éblouissements importants en présence de lumière vive (soleil, phares la nuit…), perception de halos ou d'étoiles autour des sources de lumière, altération de la vision des couleurs, vision voilée. La cataracte peut rendre aveugle.

Le traitement est chirurgical, sous anesthésie locale. Il consiste à réduire en petits morceaux le cristallin par des ultrasons, à l'aspirer à travers une incision de 3 mm de la cornée, c'est la phako-émulsification, puis à y injecter une lentille pliable.

L'opération est proposée dès que le patient est dérangé dans son quotidien (vision autour des 5/10).

  • DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (ou DMLA) est une maladie chronique de la zone centrale de la rétine, appelée macula.

Elle apparait après 50 ans et évolue progressivement. À un stade avancé, la personne atteinte ne voit plus au centre de son champ de vision (on parle de cécité limitée).

Après atteinte du premier oeil, il existe un risque accru d'atteinte oculaire bilatérale (risque d’environ 10 % par an).

La DMLA est une maladie très invalidante et chronique.

 

La fréquence croit avec l’âge : environ 15 % de la population de plus de 80 ans présente une DMLA grave. La DMLA est la principale cause de malvoyance chez l’adulte de plus de 50 ans dans les pays industrialisés.

L’origine précise de la DMLA est mal connue. Elle correspondrait au vieillissement trop rapide de la macula, la zone centrale de la rétine.

Il existe deux formes de DMLA :

  • La DMLA atrophique, ou sèche : elle correspond à un amincissement anormal de la macula. Elle provoque une altération lente et progressive de la vision centrale. À ce jour, aucun traitement n'existe pour traiter la DMLA sèche.

  • La DMLA exsudative, ou humide : elle se caractérise par le développement de vaisseaux sanguins (appelés néo-vaisseaux) dans la macula. Ces vaisseaux anormaux sont fragiles et laissent diffuser du sérum ou du sang qui perturbent l’organisation de la rétine. La forme exsudative de la DMLA est deux fois plus fréquente que la forme atrophique dans la population européenne âgée de plus de 65 ans.

    Son évolution peut être particulièrement rapide, conduisant à une perte de la vision centrale en quelques semaines.

    Des traitements existent pour ralentir l'évolution de la DMLA humide. Une surveillance est nécessaire en raison du risque d'aggravation rapide.

La DMLA affecte un seul œil ou les deux. Des formes mixtes peuvent être observées avec un œil présentant une DMLA sèche et l'autre une DMLA humide.

D'autres complications très rares sont possibles : cataracte traumatique, décollement de la rétine....

Les facteurs de risque de la DMLA sont :

  • l'âge : la DMLA apparaît après 50 ans et sa fréquence augmente avec le vieillissement ;

  • la consommation de tabac : fumer multiplie par 4 à 6 le risque de développer la maladie 

  • la prédisposition génétique : certaines familles sont plus exposées que d’autres.

Les antécédents de maladies cardiovasculaires, la surcharge pondérale, une mauvaise alimentation, une exposition excessive à la lumière seraient des facteurs de risque.

Les  signes cliniques

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vidéo : ce que voit le patient 

Le traitement :

Il n’existe pas de traitement pour la forme sèche ou atrophique de la DMLA.

 

Pour la forme humide ou exsudative de la DMLA, les médicaments anti-angiogéniques, empêchent le développement des néo-vaisseaux. Pour être efficaces, ils doivent être utilisés à un stade le plus précoce possible de la DMLA et le traitement doit être débuté dans un délai inférieur à 10 jours après le diagnostic. Ils stabilisent la maladie mais ils ne la guérissent pas définitivement.

Ces produits sont injectés à l'intérieur même de l'œil grâce à une aiguille très fine (injection dite intravitréenne). Plusieurs injections sont nécessaires selon un rythme défini par l'ophtalmologiste.

L’intervention se fait sous anesthésie locale, obtenue par l'administration d'un collyre. Ces injections nécessitent des précautions d'asepsie particulières en raison du risque d’infection de l’œil (endophtalmie).

De nouvelles voies thérapeutiques

La place de l'alimentation

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