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Qu'est-ce que la glycémie ?​

La glycémie est le taux de glucose (ou sucre) dans le sang, le glucose étant un « carburant » essentiel

au bon fonctionnement des cellules, et participant à la production d’énergie. Le glucose provient essentiellement de l'alimentation. Il est assimilé dans le sang au niveau de l’intestin grêle, puis distribué à l’ensemble des organes via la circulation sanguine.

Le glucose en excès est stocké sous forme de glycogène dans les cellules musculaires ou le foie, ou sous forme de triglycérides dans les cellules adipeuses, il pourra être libéré en cas de baisse du taux de glucose sanguin.

La glycémie se mesure à jeun par une prise de sang et son taux varie normalement entre 0,80 et 1,10 g/L de sang. Deux heures après un repas, elle doit être comprise entre 1 et 1,40 g/L de sang (il s’agit d’une hyperglycémie normale qui sera régulée à la fin de la digestion chez les personnes saines, on l'appelle glycémie post-prandiale).

Selon l’OMS, si la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 g/L à au moins deux reprises, il y

a diabète.

En revanche, si le taux de glycémie est inférieur à 0,70 g/L à jeun ou 1 g/L après un repas, on parle d’hypoglycémie.

L’unité en mesure internationale de la glycémie est en réalité les mmol/L mais en France on conserve

l’unité g/L par habitude.

La glycosurie, quant à elle, est le taux de glucose dans les urines. En absence de diabète, elle est de 0 g/L d’urine. Mais lorsque la glycémie dépasse 1,60 g/L de sang, le glucose franchit la barrière rénale et se retrouve dans les urines.

Les variations de la glycémie au cours d’une journée

Sur une journée, la glycémie est soumise à des variations en fonction des quantités de glucose apportées à l’organisme et celle utilisées par les cellules. Par exemple, l’exercice physique fait diminuer le taux de glucose dans le sang et lorsqu’il y a une variation importante de la glycémie, causée par un jeûne ou un repas, celle-ci revient rapidement à sa valeur normale. Cela montre que le taux de glucose est régulé par des mécanismes qui permettent à l’organisme de s’adapter à des apports irréguliers, afin de maintenir cet équilibre qui est vital :

  • J'indique si les affirmations sont vraies ou fausses.

  • ​L'hypoglycémie peut conduire à une perte de connaissance, voire au coma.

  • L’hyperglycémie peut provoquer l’obésité, le diabète ou une maladie cardio-vasculaire.

Chez un individu sain, le taux de glucose dans le sang varie peu, cet équilibre vital est possible grâce à l’action d'hormones

Les hormones sont des substances produites par un tissu endocrinien : en réponse à une stimulation, elles sont déversées et transportées par le sang vers des cellules spécifiques et dont elles modifient le fonctionnement. Les cellules ciblées par ces hormones possèdent des récepteurs situés sur leur membrane cellulaire.

La régulation de la glycémie

régulation de la glycémie

L'activité cellulaire sera amplifiée ou inhibée

circulation

sanguine

cellule 

endocrine

cellule 

cible

hormone

récepteur

vaisseau sanguin

Les hormones sont déversées dans la circulation sanguine.

Les hormones se fixent sur les cellules cibles.

Les hormones qui régulent la glycémie et leur origine.

L'insuline et le glucagon ont un rôle prépondérant dans la régulation de la glycémie.

Le pancréas sécrète deux hormones : l’insuline et le glucagon. L'insuline est fabriquée par les cellules β (au centre) et le glucagon est fabriqué par les cellules α (à la périphérie).

Cellules du pancréas

L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas et plus précisément par les cellules bêta des îlots de Langherans.

Sa fixation sur les récepteurs cellulaires permet l’entrée du glucose dans les cellules, et ainsi diminue le taux de glucose dans le sang. Elle a donc une action hypoglycémiante. Le glucose est ainsi stocké sous forme de glycogène dans le foie et les muscles et sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux : c’est la glycogénèse.

Le glucagon est une hormone sécrétée par les cellules alpha des îlots de Langherans du pancréas.

Il agit essentiellement dans le foie mais aussi dans les muscles, en permettant la libération du glucose dans le sang. À l’inverse de l’insuline, il a une action hyperglycémiante.

  • l’adrénaline , élaborée par les cellules médullo-surrénales des glandes surrénales, qui facilite la libération du glucose du foie et des muscles,

  • le cortisol, secrété par les cellules corticosurrénales des glandes surrénales, qui stimule le foie et active la fabrication de glucose (à partir de molécules non glucidiques).

Médullo-surrénales : production d’adrénaline

Les glandes surrénales fabriquent également deux hormones
hyperglycémiantes
:

Cortico-surrénales :

production de cortisol

Le système nerveux assure également la régulation en signalant aux glandes endocrines et aux organes effecteurs (comme les muscles par exemple) un état d’hyper ou d’hypoglycémie de l’organisme afin qu’ils réagissent en conséquence.

Comment les hormones régulent la glycémie ?

La sécrétion des hormones hypoglycémiantes et hyperglycémiantes est régulée par le taux de la glycémie.

Après un repas riche en glucides, la glycémie postprandiale augmente, ce qui stimule la libération d’insuline par le pancréas. L’insuline se fixe sur des récepteurs membranaires présents sur des cellules cibles, ce qui favorise l’entrée du glucose dans les cellules :  la glycémie diminue.

Quand l’organisme est en état de jeûne, la glycémie est basse. Dans ce cadre, le glucagon intervient : les réserves de glycogène sont mobilisées pour libérer du glucose dans le sang. La glycémie augmente.

  • Compléter le schéma de synthèse de la régulation de la glycémie.

Le diabète est une maladie caractérisée par un état d’hyperglycémie chronique. On peut distinguer le diabète de type 1 du diabète de type 2 même si la conséquence est l'hyperglycémie dans les deux cas.

On considère qu'une personne est diabétique lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/L à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/L à n'importe quel moment de la journée.

Diabète de type 1

Le diabète de type 1 est habituellement découvert chez des personnes jeunes (anciennement diabète insulinodépendant ou DID). Il résulte d’une destruction des cellules béta du pancréas par les cellules de défense de l’organisme entrainant une absence de sécrétion d'insuline : c’est une maladie auto-immune, avec prédisposition génétique mais certains virus pourraient en être la cause.

Le glucose s’accumule dans le sang, entrainant une hyperglycémie chronique.  Les reins ne pouvant empêcher la filtration du glucose qu’en quantité limitée, on observe également une glycosurie.

La sensation de soif permanente entraine une augmentation de la prise d’eau (polydipsie) pour tenter de compenser l’excès de glucose dans le sang. De ce fait, les reins doivent éliminer de grands volumes d’urine (polyurie). Un amaigrissement et une fatigue permanente sont aussi constatés puisque le glucose ne peut pas entrer dans les cellules. Il s’ensuit une sensation de faim insatiable et un besoin de manger en grande quantité (polyphagie). La production d’acétone par l’organisme peut survenir lorsque la carence en insuline persiste : c'est l' acidocétose. Certains signes sont liés à l’acidocétose tels que : nausées, vomissements, haleine avec une odeur fruitée caractéristique.

Les traitements pour le diabète de type 1

Il s'agit d'injections quotidiennes d’insuline (ou la mise en place d’une pompe à insuline) et d'un régime alimentaire diabétique (pas de sucres rapides, sucres lents quantifiés).

Le rythme et la dose d’insuline sont fonction de l’âge et de la glycémie de la personne.

diabète type 2

Diabète de type 2

92 % des diabétiques ont un diabète de type 2. Anciennement appelé diabète non insulinodépendant, il apparaît généralement après 40 ans mais de plus en plus d’adolescents et de jeunes adultes sont concernés en France.

Le développement du diabète de type 2 se fait sur plusieurs années, en 3 étapes :

  • tout d’abord, les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’insuline (anomalie des récepteurs des cellules cibles de cette hormone). Cette résistance est  aggravée par l’excès de tissus gras en cas de surpoids et d’obésité. Ce stade s’appelle : insulinorésistance. Le glucose s’accumule dans le sang et une hyperglycémie s’installe progressivement ;

  • l’organisme tente de s’adapter. Dans un premier temps, le pancréas augmente la production d’insuline : cela s’appelle l’hyperinsulinisme ;

  • après plusieurs années (10 à 20 ans), le pancréas s’épuise et ne peut plus sécréter suffisamment d’insuline pour réguler le taux de sucre dans le sang : c’est le stade d’insulinopénie. 

Le surpoids, l’obésité, une alimentation trop riche en sucres et en graisses et le manque d’activité physique sont les principaux déclencheurs du diabète de type 2 chez les personnes génétiquement prédisposées. 

Le traitement pour le diabète de type 2

Il repose sur diverses mesures qui favorisent le maintien d’une glycémie dans la norme :

  • Des mesures d’hygiène alimentaire, une alimentation équilibrée avec une absorption des aliments à des heures régulières, une limitation des aliments à index glycémique élevé et une préférence aux aliments à index glycémique faible (riz complet, lentilles).

  • Des mesures d’hygiène de vie : la nécessité d’une activité physique régulière (Les exercices améliorent la consommation de glucose par les muscles et la sensibilité à l’insuline), suppression de l’alcool, du tabac.

  • La prise de médicaments : des antidiabétiques oraux qui sont hypoglycémiants. Ils réduisent la résistance des cellules cibles à l’insuline. Si ce traitement est insuffisant, des injections d’insuline sont prescrites.​​

Le diabète gestationnel

Le diabète gestationnel peut survenir lors d’une grossesse. Soit les femmes atteintes ont un diabète méconnu et la grossesse va le révéler, ou bien elles développent un diabète uniquement à l’occasion de la grossesse, trouble qui disparaîtra le plus souvent après l’accouchement. Les femmes qui ont présenté un diabète gestationnel sont à très haut risque de développer un diabète de type 2 dans leur vie future.

diabète gestationnel

Les complications du diabète

L’hyperglycémie chronique est toxique pour les organes lorsqu’elle n’est pas corrigée car elle engendre, à long terme, l’apparition de lésions : elle endommage les vaisseaux sanguins et les nerfs de tout l’organisme. On retrouve donc des atteintes au niveau des vaisseaux :  les macro-angiopathies pour les vaisseaux de gros diamètre les micro-angiopathies pour les plus petits.

 

  • rétinopathie diabétique, atteintes de l’œil liées à l’obstruction de petits vaisseaux irriguant la rétine et conduisant a une vision déformée des images, une baisse d’acuité visuelle ou une cécité.

  • néphropathie, complication grave de la maladie pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale terminale, nécessitant alors des dialyses. 

  • neuropathie diabétique se traduisant par un déficit moteur et sensitif (par exemple, une perte de sensibilité des pieds)

  • atteintes cardiovasculaires peuvent conduire à l’infarctus du myocarde, à l’accident vasculaire cérébral mais aussi à l’obstruction des artères, engendrant une artérite et pouvant aboutir a une amputation.

 

  • les personnes diabétiques sont aussi particulièrement touchées par les infections pyogènes (pus) situées sur la peau et les muqueuses, dans la région bucco-dentaire et au niveau de la zone urinaire.au niveau de la peau ainsi que des complications infectieuses.

En outre, il existe des complications aiguës du diabète qui peuvent mener au coma et, rarement, au décès en l’absence de traitement adapté.

  • J'indique si les affirmations sont vraies ou fausses.

Prévenir les complications

Le traitement et la prévention des complications passent par le maintien d’une glycémie aussi proche possible de la valeur normale en respectant le régime alimentaire diabétique prescrit, manger à heures fixes et pratiquer une activité physique.

Une auto surveillance de la glycémie et de la glycosurie s’effectue quotidiennement : au moyen

d’un stylo auto-piqueur (prise de sang capillaire au niveau du doigt), de bandelettes réactives et d’un analyseur électronique qui détermine la glycémie, et en utilisant des bandelettes réactives sur les urines du matin pour contrôler la glycosurie.

L’autosurveillance glycémique permet au patient de mesurer lui-même son taux de glucose, au moyen d'une goutte de sang prélevée au bout du doigt, dans le but d'adapter le traitement.
système d'autosurveillance de la glycémie de nouvelle génération : il permet de mesurer sans piqûre le taux de glucose dans le liquide interstitiel chez les personnes atteintes de diabète sucré sauf cas particuliers (femmes enceintes, personnes dialysées ou personnes âgées de moins de 4 ans).

Il se compose d'un capteur placé sur la peau pour une durée de 14 jours et d'un lecteur utilisé pour scanner le capteur par une liaison sans fil. Les données générées comprennent l'ensemble du profil glycémique (valeurs, tendances, variabilité glycémique, historique des 8 dernières heures, etc.).

​Un suivi médical régulier est important : 

  • examen sanguin : le dosage du glucose sanguin complète la surveillance quotidienne. Le dosage de l’hémoglobine glyquée est effectuée tous les deux mois, il reflète le niveau moyen du glucose dans le sang durant cette période.

  • contrôle de la rétine : surveiller l'apparition et/ou l'évolution d'une rétinopathie diabétique.

  • la surveillance de toute plaie, l’examen quotidien des pieds. (la perte de sensibilité empêche le patient de percevoir les blessures plantaires. Ces affections dermatologiques peuvent alors s'amplifier, voire s'infecter)

  • Pour en savoir plus : 

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