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La place du jeu dans le maintien des fonctions cognitives

L’absence d’activité intellectuelle peut contribuer au vieillissement cognitif.

Heureusement, certaines habitudes de vie sont reconnues pour favoriser la santé du cerveau et retarder son vieillissement. La stimulation cognitive est importante. Elle l’est autant que l’activité physique, le maintien de liens sociaux, l’adoption d’une saine alimentation et un sommeil de qualité.

Être actif cognitivement réside dans le fait de demeurer curieux et actif intellectuellement.

Comment maintenir les fonctions cognitives ?

Avec l’âge, de plus en plus de personnes se plaignent de troubles de la mémoire. Ceux-ci sont généralement liés au vieillissement naturel du cerveau  et peuvent être évités ou retardés. En effet, le cerveau est capable de produire à tout âge de nouveaux neurones. C'est pour cela qu'après 60 ans le cerveau doit être régulièrement stimulé pour  conserver des performances satisfaisantes.

Les jeux de société, le bricolage, la pratique d'un art, l'apprentissage d'une langue, la navigation sur internet, la lecture, l'écriture, sont donc de bons choix. Il y aurait un bénéfice à varier les types d'activités afin de recruter l'ensemble des fonctions cognitives telles que la mémoire et l'attention.

Le jeu fait partie de ces activités : il socialise et évite de tomber dans l’isolement. Il suffit de regarder des enfants pour se rendre compte que le jeu permet de s’intégrer dans un groupe. Ils apprennent à vivre et à grandir ensemble autour de tables de jeux. Il en va de même pour les seniors souffrant de solitude.  Le jeu aurait notamment des effets bénéfiques pour retarder et même lutter contre la maladie d’Alzheimer.

Jouer entraîne une stimulation cérébrale et des échanges favorisant l’ouverture aux autres. Il est source de plaisir et contribue à l’entretien des fonctions cognitives. 

Jeux et stimulation cognitive

Le cerveau fonctionne comme un muscle : il a besoin d’être sollicité et entrainé. Une étude de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) montre les bienfaits de la pratique de loisirs sollicitant notre cerveau au moins deux fois par semaine.

En entretenant nos capacités cérébrales, nous sommes moins susceptibles de développer certaines maladies comme Alzheimer. Le jeu devient alors un outil de prévention et de thérapie. Dans ce cas précis, en plus de travailler la mémoire, l’attention et la concentration, le jeu demande de s’exprimer verbalement. On recommandera aussi des jeux impliquant les sens comme l’odorat, l’ouïe et le toucher via la manipulation d’objets.

La mémoire, la logique, la concentration et la réflexion peuvent être travaillés via des jeux de stratégie et d’adaptation.

Cartes, échecs, dames, Scrabble, Loto, mots-croisés et sudoku divertissent, font appel à des règles précises, voire présentent des niveaux de difficulté provoquant une envie de dépasser ses capacités.

Sur le modèle des quizz comme le Trivial Pursuit, les jeux télévisés font appel à la mémoire et aux acquis de culture générale.

Voyons quels sont les bienfaits des jeux pour les personnes âgées, notamment en stimulation cognitive.

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Les jeux de société classiques renforcent le lien social : cartes, dominos, échecs et dames, Scrabble ou encore Loto et Bingo sont joués à plusieurs. Ils supposent de communiquer avec les autres joueurs et d’observer leur comportement et leurs actes, de suivre une stratégie et de réagir rapidement à une nouvelle situation en prenant des décisions. Ils cultivent l’envie de gagner et d’en ressentir une satisfaction, tout en étant conviviaux.

Les jeux de cartes, demandent concentration, observation, rapidité, sollicitent la mémoire et la prise de décision. En équipe, le jeu est convivial et il faut être solidaire. Il cultive le lien social et les capacités relationnelles.

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Le mémory exige concentration, sens de l’observation et mémoire : la règle est de retrouver des cartes identiques parmi un jeu en retournant les cartes. 

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Les jeux de manipulation font appel à la dextérité, la minutie et la précision : préhension, coordination, vision, placement de pièces dans l’espace, vision et logique… (Jeux de construction, mikado...)

Puzzles et autres casses têtes entraînent la mémoire, le goût du challenge et la résistance à la frustration, encouragent le test et la pédagogie. On peut y jouer à plusieurs, développant communication et entraide.

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Les jeux vidéo, et notamment les “serious games”, freinent l’évolution des pathologies neurodégénératives en stimulant la mémoire, le raisonnement, l’attention, la prise de décision, etc… Ils limitent le vieillissement du cerveau et la perte des capacités cognitives, réduisant ainsi les risques de démence

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Des jeux sensoriels

Ces jeux sollicitent la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Mettre en place ces activités et ateliers sensoriels pour stimuler les 5 sens va également permettre le maintien des fonctions cognitives des personnes âgées. 
Au-delà de la sensation physique, ces jeux sensoriels permettent également d'accéder aux émotions, de créer des échanges, de développer la concentration et de travailler la mémoire des seniors (visuelle, tactile, auditive, olfactive et gustative).

En effet, les souvenirs sensoriels permettent plus facilement le souvenir : un élément de la vie quotidienne, un objet, un geste, un son ou une couleur par exemple, qui ne manque pas de faire revenir ou réactiver un souvenir à la mémoire de quelqu'un, comme le fait une madeleine à celle du narrateur dans "La madeleine" de Proust;

L'effet décrit par Proust est lié à la mémoire involontaire : la réminiscence provoquée par la madeleine ne vient pas d'un effort conscient à se remémorer tel ou tel souvenir, et le narrateur ne se doute pas que la madeleine qu'il va déguster va faire renaitre des souvenirs oubliés.

« Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin, à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot – s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir

Il faut parfois adapter les jeux à la personne âgée

Il est parfois compliqué pour la personne âgée d’utiliser les jeux existants à cause de problèmes physiques apparus avec l’âge : vue, arthrose … (voir cours vieillissement biologique).

Certains jeux ont été adaptés à ces problématiques.

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