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Décoration salle de bain

Les soins d'hygiène chez l'adulte

L'hygiène corporelle est un ensemble de gestes quotidiens qui contribuent à maintenir le bien-être physique et mental, ainsi qu'à préserver la santé de la peau car elle va permettre de prévenir la propagation des germes, de réduire les risques d'infection, de maladies de peau ou de complications d'une plaie. Cela passe par un nettoyage soigné afin d'éliminer les impuretés, la transpiration et le sébum accumulés sur la peau.

 

L'aide à la toilette répond à un besoin fondamental : se sentir propre, ce qui est essentiel pour l'estime de soi, l'intégrité et la qualité de vie. C’est un soin journalier qui peut se réaliser au lavabo, au fauteuil ou au lit selon le degré d’autonomie et l’état physique de la personne.

 

Dès que cela est possible, le soignant doit stimuler la personne pour qu’elle puisse effectuer seule ces gestes afin de préserver son autonomie : la laisser faire ou faire avec elle, avec bienveillance, les soins non réalisés. Le soignant doit amener la personne âgée à être actrice de son soin d’hygiène en contribuant à sa participation active. Il la stimule, l’encourage et valorise ses efforts et ses progrès. Il doit favoriser une relation de soutien permettant l’expression de ses difficultés et de ses choix.

L'aide à l'habillage et au déshabillage

Le choix des vêtements : accorder confort et plaisir

Se déshabiller et s’habiller, matin et soir, peut sembler quasiment banal pour les personnes autonomes. Mais ces actes se révèlent bien plus problématiques pour les personnes en cas de douleurs, de difficultés de préhension ou d’amplitude de mouvements ou lors de certaines pathologies. Or, le fait de s’habiller soi-même constitue un geste important. Il est indispensable à la propreté et à la dignité des personnes ;

il permet également de poser des repères dans la journée.

De plus, impliquer les personnes dans le choix des vêtements leur permet de continuer à prendre soin de leur image. Si les habits sélectionnés doivent être confortables et adaptés à la température ambiante, ils doivent aussi correspondre à leur goût et à leur envie. Ils contribuent au confort physique et jouent un rôle majeur dans l’état de bien-être psychologique de la personne.

Il s’agit d’un moyen de communication non verbale.

Comment accompagner l’habillage ?

Dans la mesure où elle relève de l’intimité, l’aide à l’habillage gagne à encourager au maximum l’autonomie. Il s’agit donc de « faire avec » avant d’essayer de « faire pour », en respectant le temps, parfois long, mais nécessaire aux personnes pour s’habiller seules. Il est important de découvrir le moins possible la personne afin de respecter sa pudeur.

Cet accompagnement, à adapter au cas par cas, peut se limiter à certains détails comme présenter les vêtements au fur et à mesure, fermer les boutons difficiles à manipuler, ou faciliter le passage de membres douloureux.

 

Il s’agit en outre de favoriser l’image corporelle et l’esthétique dans le choix des formes et des couleurs, ajuster les vêtements pour qu’ils soient plaisants sur le corps : ne pas laisser les jupons dépasser, les bas “tirebouchonnés”, les braguettes mal fermées… et stimuler les personnes qui manifestent un désintérêt pour leur apparence physique.

Ne pas oublier d’associer les soins annexes : bijoux, coiffure, maquillage, rasage, parfum…

En cas de handicap, toujours commencer par déshabiller le membre valide puis rhabiller le membre invalide en premier. Si la personne est inconsciente ou si elle ne peut pas s’asseoir, la tourner sur le coté en dégageant le dos et habiller un côté après l’autre en évitant de laisser des plis, source d’escarres.

Après l’habillage, proposer un miroir, valoriser l’image de la personne et la complimenter.

Veiller au rangement des vêtements. Vérifier leur état (vêtements usés, tachés, déchirés, taille non adaptée…) et réajuster avec la personne ou la famille éventuellement.

Pour faciliter l’habillage et le déshabillage d’une personne âgée, il est conseillé d’adapter sa garde-robe en choisissant des vêtements amples, larges, doux et confortables si le senior est souvent assis ou couché. Il faut privilégier des ceintures à élastiques, les boutons-pression, les velcros, les ouvertures sur le côté pour les personnes âgées qui souffrent des membres supérieurs.

De nombreux vêtements ou aides techniques à l’habillage adaptés à la dépendance se développent : ils permettent, soit de prolonger l’autonomie des personnes en facilitant leurs gestes d’habillage (boutons aimantés ou auto-agrippants, zip manipulable avec un seul doigt…), soit d’alléger les gestes des aidants (vêtements entièrement ouvrables et fermés latéralement).

Un tapis anti glisse évitera les chutes, et une penderie relevable permettra à la personne de prendre ses vêtements seule.

Les aides techniques adaptées à l'habillage

  • Les fermetures éclair : Ajouter un anneau à la tirette de la fermeture éclair permet de la remonter plus facilement. Les enfile-boutons possèdent souvent un crochet à l’autre bout pour remonter et descendre les fermetures zippées.

  • L’enfile-bouton : Ces petits outils permettent de saisir plus facilement les boutons et de les glisser dans la boutonnière.

  • L’enfile-chaussette et bas de contention : Enfiler les chaussettes ou des bas de contention peut s’avérer très difficile pour une personne âgée. L’enfile-chaussette ou enfile-bas est choisi en fonction de la personne qui l’utilise (l’aidant ou la personne âgée) et du degré de compression des bas.

  • Le chausse-pied : Pour enfiler facilement les chaussures pour personnes âgées, il est préférable d’employer un chausse-pied très long, pouvant être utilisé assis, sans s’accroupir.

  • Les lacets élastiques : Les lacets élastiques ont l’avantage de n’avoir pas à être faits et défaits à chaque chausse et déchaussage, et ne risquent pas de se dénouer.

  • L’enfile soutien-gorge : Cet outil permet d’attraper les attaches dans le dos plus facilement – il nécessite néanmoins un certain doigté, et les brassières avec attache sur le devant sont souvent plus pratiques.

l’aide à la pose des dispositifs de contention 

Les bas ou les chaussettes de contention sont destinés à améliorer les problèmes circulatoires des membres inférieurs. Ils renforcent la circulation sanguine, permettent un bon retour veineux, agissent sur le syndrome des jambes lourdes.

Ce sont des dispositifs médicaux commercialisés en pharmacie sur prescription médicale du médecin traitant ou d’un médecin spécialiste. Les compressions veineuses devraient être renouvelées tous les six mois environ.

La contention s’applique le matin au lever sur une jambe reposée et lavée, la personne est demi-assise au bord du lit. Le bas ou la chaussette doivent être plaqués sur la peau sans trop tirer, mais également sans pli susceptible de faire garrot. Une contention bien enfilée ne permet pas de pincer le bas au niveau de la cheville.

Pour les personnes ayant des problèmes de mobilité et/ou motricité, il existe un enfile-bas de contention.

  • poser des bas de contention 

  • utiliser un enfile bas de contention 

La toilette du visage

La toilette du visage et des mains est un soin d’hygiène et de confort qui satisfait le besoin d’être propre. C’est un soin journalier qui peut se pratiquer au cours de la toilette du corps.

Elle peut se réaliser au lavabo, au fauteuil ou au lit selon le degré d’autonomie et l’état physique de la personne. Dès que cela est possible, le personnel doit stimuler la personne pour qu’elle puisse effectuer seule ces gestes afin de préserver son autonomie.

La toilette du visage vise à éliminer les impuretés (poussières, maquillage…). Elle s’effectue à l’eau claire ou savonneuse, froide ou tiède selon les souhaits de la personne.

La peau du visage ayant une couche cornée très fragile. Il convient, si on utilise du savon,  d’éviter les produits trop agressifs, et de préférer les produits « sans savon » ou « surgras ».

Les produits en pain doivent être strictement personnels pour des raisons d’hygiène.

Lors de l’essuyage, il faut éviter de frotter la peau avec la serviette, mais plutôt la tamponner, limitant ainsi l’irritation. Lorsqu’il s’agit d’une peau sèche, il faut appliquer une crème ou un lait hydratant après la toilette.

Les soins associés à la toilette de l’adulte comprennent, outre la coiffure et le soin des mains et des ongles, le rasage de la barbe et l’hygiène bucco-dentaire et le maquillage.

L'hygiène bucco-dentaire

L’hygiène bucco-dentaire se pratique après chaque repas si cela est possible et au minimum deux fois par jour. Ce soin permet de maintenir la cavité buccale propre et humide, la langue et l’haleine fraîches en éliminant la plaque bactérienne et les débris alimentaires.

Cela prévient les pathologies infectieuses, entretient les prothèses, diminue l'halitose (mauvaise haleine), améliore les conditions d'alimentation et préserve l'image de soi et la relation à l'autre.

Les personnes âgées ayant fréquemment des appareils dentaires amovibles*, leur entretien est essentiel pour la mastication des aliments, l’aspect physique du patient et le maintien de la capacité d’élocution.

(*Prothèse dentaire amovible : dentier qui peut s’enlever et qui remplace généralement plusieurs dents.
La prothèse dentaire s’appuie en partie sur les dents restantes, en partie sur la gencive et l’os sous-jacent.)
  • Si la personne peut participer au soin, lui demander de se brosser les dents, de recracher dans le lavabo, lui donner de l’eau pour se rincer la bouche et une serviette pour s’essuyer.

  • Si la personne n’est pas en mesure de se laver les dents, lui demander de participer au soin et faire attention à ne pas aller trop loin au fond de la bouche pour ne pas déclencher de nausées.

Il ne faut pas oublier de transmettre toutes les informations concernant les anomalies de la bouche ou de l’appareil dentaire de l’usager.

La brosse à dents sera à changer au minimum tous les 3 mois.

Le maquillage

La peau et les phanères subissent des modifications au cours du vieillissement : sécheresse, perte de souplesse, relâchement, perte de tonicité, apparition de taches brunes et irrégularité du teint, épaississement des ongles, ainsi qu'une raréfaction et une grisonnement des cheveux.

Les soins esthétiques offrent la possibilité d'améliorer l'image corporelle des personnes âgées, contribuant ainsi à restaurer leur confiance en elles. C'est une façon de rester en lien avec les autres, de prendre soin de soi et de se réconcilier avec son corps. Ces soins peuvent également répondre à des situations de baisse d'estime de soi, d'isolement social lié à des difficultés de communication, de stress et de fatigue.

Les séances de maquillage revalorisent, rassurent et redonnent un peu de vie sociale, ce qui améliore le moral et l'image de la personne âgée, souvent affectés par le processus de vieillissement.

Le soin esthétique est un vrai soin relationnel qui permet de briser la solitude et de créer du lien. Il encourage également à maintenir le plaisir et l'envie de prendre soin de soi. Cela peut se transformer en un véritable moment de détente et bien-être, de relaxation.

Les soins esthétiques couramment dispensés aux personnes âgées sont : l’épilation des sourcils et des autres poils disgracieux, le gommage destiné à débarrasser l’épiderme des cellules desquamantes afin d’éclairer le teint, le masque hydratant et nutritif, le maquillage, le rasage, la coiffure, les soins de manucure et de pédicure.

  • Les produits de maquillage

Le teint

Le fond de teint

Il permet d’obtenir un teint uniforme et de masquer les imperfections. Il lisse les rides et donne une bonne tenue au maquillage.

 

Poudre

Qu’elle soit compacte ou libre, la poudre rehausse le fond de teint ou le remplace et filtre la lumière.

 

Fard à joues ou blush

Il relève les pommettes et les rend lumineuses et éclatantes. Ils existent dans divers coloris.

Les yeux

Crayon et eye-liner

Il surligne le regard d’un trait.

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Fard à paupière

Il recouvre les paupières de couleurs.

 

Mascara

Il donne du volume aux cils, les allonge et les recourbe.

Certains mascaras sont résistants à l’eau (waterproof)

Les lèvres

Contour des lèvres

Il redessine le contour des lèvres et les rend plus symétriques.

Rouge à lèvres

Ils colorent ou donnent du relief aux lèvres. Certains rouges à lèvres hydratent et nourrissent les lèvres.

Baume à lèvres : hydrate et protège les lèvres.

Les ongles

Soins pour renforcer les ongles : Ils réparent les ongles mous et fragiles ou nourrissent les ongles cassants et secs. Ils accélèrent la croissance des ongles.

 

Vernis à ongles

Ils colorent les ongles avec différentes nuances. On peut également décorer les vernis en collant des bijoux ou en dessinant sur l’ongle.

  • Technique : L’aide au maquillage

Objectif : Favoriser l’esthétique, l’image positive de soi.

 

Matériel et produits

Crème hydratante pour le visage, fond de teint, poudre libre, mascara, cotons-tiges, blush à joues, blush à paupières, eyeliner, pinceaux à maquillage, disques de coton, rouge à lèvres, fard à joues, miroir, parfum, serviette de toilette.

 

Technique

  • Se laver les mains.

  • Proposer un miroir

 

       Le maquillage est proposé selon les habitudes de la personne, et il n’y a pas d’obligation de maquiller

       toutes les parties du visage.

 

  • Déposer une petite touche de crème de jour sur le front, le nez, les joues, le menton. Masser délicatement pour faire pénétrer la crème tout en recherchant la détente

  • Unifier le teint : appliquer au pinceau de préférence de l’anticerne au niveau des soins des yeux, des paupières, des ailes du nez, le contour des lèvres. Finaliser avec une touche de fond de teint sur les autres zones du visage en l’étirant bien vers l’extérieur du visage.

  • Matifier pour mettre en lumière : un nuage de poudre libre sur l’ensemble du visage absorbera l’excès de sébum : caresser avec le pinceau le contour du visage avec des mouvements rotatifs.

  • Se donner bonne mine : Appliquer le fard à joues : le placer très haut sur la pommette et l’estomper vers la tempe en l’étirant jusqu’à la racine des cheveux.

  • Souligner le regard : poser le fard à paupière sur la totalité de la paupière mobile et le plus foncé au ras des cils supérieurs. Un trait de crayon au bord de la paupière supérieure suffit à intensifier la couleur de l’œil. Proposer du mascara : demander à la personne de regarder vers le haut pour les cils inférieurs, vers le bas pour les cils supérieurs.

  • Dessiner la bouche : dessiner le contour des lèvres avec le crayon puis appliquer au pinceau le rouge à lèvres.

  • Peigner ou brosser les cheveux selon les goûts ou habitudes de la personne.

  • Proposer un parfum.

Extraits Soins aides-soignantes, n° 26, février 2009.

Le rasage

Le rasage de la barbe permet de garder une apparence nette et soignée et contribue ainsi au maintien d'une image positive de soi. Il peut être effectué avec l’aide de l’opérateur, ou par l’opérateur s’il s’agit d’une personne dépendante. Ce soin peut se réaliser au lit en position couchée ou semi-assise, ou bien debout au lavabo pour les personnes verticalisables. Le rasage peut se faire au début ou à la fin de la toilette, selon le souhait de la personne.

Le choix d’un rasage électrique ou mécanique dépend des habitudes de la personne. Le rasoir électrique a l’avantage d’éviter les coupures, mais il est moins pratique pour certaines zones (tour de la bouche). Le rasage mécanique a l’avantage d’être très efficace, mais il demande plus de préparation. L’application d’une lotion après-rasage procure une sensation de fraîcheur et prévient le risque d’infection.

Les différents types de rasoirs

Le rasoir électrique permet un rasage rapide sur une peau sèche (sans savon, ni eau, ni mousse à raser). Il limite les risques de coupure car les lames sont protégées, et les risques d’irritation car le rasage est rapide. Cependant, la qualité du rasage est moins nette qu’avec 

un rasoir manuel. Le rasage s’effectue à contresens de la pousse du poil. Il est nécessaire d’avoir un branchement électrique durant le temps du rasage ou en d'avoir rechargé au préalable la batterie. Certains rasoirs électriques peuvent être onéreux à l’achat. Ils conviennent aux peaux sèches et facilement irritables.

Le rasoir mécanique permet un rasage précis et efficace. Il permet d’obtenir une peau parfaitement nette, douce et soignée. Il s’utilise avec un produit d’aide au rasage sur une peau humide et le rasage

s’effectue dans le sens de la pousse du poil afin d’éviter la formation de poils incarnés. La peau doit être tendue. Il est recommandé de raser avec prudence sans insister afin d’éviter les coupures et les irritations. La durée de vie d’une lame ou d’un rasoir jetable est d’environ 5 à 7 rasages, ce qui représente un budget mensuel non négligeable. Il n’existe à ce jour pas de filière de traitement des déchets issus de ces rasoirs jetables et de ces lames.

Les produits d’aide au rasage et à l’après-rasage

  • Avant le rasage

Le savon à barbe doit être appliqué avec un blaireau humide. Le savon permet d'éliminer le sébum du poil et de le rendre perméable à l'eau. Le poil est ramolli, ce qui facilite la coupe. Après utilisation, le blaireau doit être rincé et rangé tête en bas pour lui permettre de s'égoutter. 

La mousse à raser et le gel de rasage conditionnés sous forme de spray sont pratiques d'utilisation car ils sont prêts à l'emploi. Ils contiennent des agents émollients qui ramollissent le poil, ce qui diminue le temps passé au rasage. Ces produits sont peu économiques à l'achat.

d'autres forme existent : crème à raser, huile de rasage...

  • Après le rasage

Après le rasage, il faut rincer la peau à l'eau froide pour resserrer les pores, et éliminer les résidus de crèmes puis sécher le visage en tamponnant. 

Appliquer ensuite une lotion après-rasage ou passer une pierre d'alun.

Il est recommandé d'éviter l'utilisation de lotions, de solutions alcoolisées et d'eaux de toilette qui déshydratent la peau et qui risquent de provoquer des irritations supplémentaires.

La pierre d'Alun s’utilise comme après-rasage afin de purifier la peau et freiner l’apparition de poils incarnés, de rougeurs et d’irritations, Elle guérit les coupures mineures, les éraflures et stoppe les petits saignements. De plus elle est naturelle, non polluante et économique.

L’aide à l’élimination

La pudeur lors des soins chez une personne âgée

L’accompagnement dans les soins tels que l'aide à l'élimination, le change, l'aide à la toilette d’une personne âgée ne se résume pas à un simple acte d’hygiène et de propreté. C’est un acte intrusif au cours duquel le soignant entre dans la sphère intime de la personne.

Ne pas respecter la pudeur de la personne peut engendrer une sensation de gêne ou de honte. Le soignant doit en être conscient et préserver au maximum son intimité par des techniques adaptées (serviettes, paravents, sortie potentielle des autres personnes). Il dénude les régions du corps au fur et à mesure, avec l’accord du patient et lui couvre les parties intimes. Il peut proposer à la personne âgée de faire elle-même sa toilette génito-anale (quand cela est possible), sortir de la salle d’eau et rester à proximité afin de pouvoir intervenir au moindre problème.
Il indique sa présence dans la chambre (présence mise) et ferme la porte. Le soignant est à l’écoute de la personne et a de la considération pour ses demandes. Les échanges doivent être rassurants.

Le besoin fondamental d’éliminer, c'est-à-dire nécessité pour chaque individu d’éliminer les déchets qui résultent du fonctionnement de l’organisme, est vital. Le matériel qui permet de répondre à ce besoin doit être pratique, adapté à chaque situation et permettre un entretien rigoureux.

L’accompagnement de la personne soignée aux toilettes est à privilégier.

Sur le plan biologique, l’élimination urinaire et fécale est favorisée en position assise. Cette posture diminue le risque de constipation. Sur le plan psychologique, la position assise permet une participation active de la personne aidée à sa propre prise en charge, évite une perturbation de l’estime de soi et le sentiment de dévalorisation.

Le matériel d'aide à l'élimination

Les accessoires standard de salle de bains suffisent parfois à faire retrouver une autonomie à la

personne incontinente :

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les barres de maintien ou barres d’appui permettent à la personne de s’agripper pour compenser la perte d’équilibre ;

le rehausse-WC permet de s’asseoir et de se relever plus facilement des toilettes.

– le fauteuil garde-robe (ou chaise percée) placée près du lit permet de diminuer les déplacements et également d’éviter des chutes. La chaise percée permet à l’utilisateur de s’asseoir et grâce à la découpe circulaire, de satisfaire ses besoins. Elle est munie d’un réceptacle pour recueillir les urines et éventuellement les matières fécales. Les chaises percées munies de roulettes pivotantes et bloquantes et de poignées permettent de conduire la personne aidée dans la salle de bain.

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Les bassins, les urinaux 

En fonction du degré d’autonomie de la personne et de sa pathologie, différents matériels lui seront proposés pour l’élimination. En effet, si la personne est alitée mais continente et ne peut se déplacer jusqu’aux toilettes, l’équipe soignante mettra à sa disposition un urinal féminin ou masculin pour les urines et un bassin pour les matières fécales (et les urines).

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Le professionnel veillera à placer le bassin sous le méat urinaire et l’orifice anal de la femme.

Pour l’homme, il est préférable d’utiliser un urinal pour collecter les urines et un bassin lors de la défécation pour éviter de souiller le drap du dessous. Les professionnels proposeront l’urinal féminin pour collecter les urines de la femme. Il est important de vérifier le positionnement correct des urinaux entre les jambes.

Ces produits, totalement adaptés à une utilisation en milieu hospitalier, ont comme principales caractéristiques : la durabilité, même en cycle d’utilisation intensif, la simplicité d’utilisation grâce à une poignée, la sécurité avec la présence d’un couvercle pour éviter de le renverser, la résistance.

Le médecin peut parfois demander que les urines soient quantifiées durant 24 heures et conservées pour des analyses biologiques. Les soignants conserveront donc les urines dans un bocal à urines.

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Les urinaux et bassins sont transportés couverts et acheminés par le personnel dans le vidoir du service pour être vidés, lavés et désinfectés dans un lave-bassin automatisé.

Autre matériel : l’étui pénien

L’étui pénien est un système collecteur d’urine utilisé lors d’une incontinence urinaire ou lors d’une mobilité physique réduite ne permettant pas d’aller aux WC ou d’utiliser l’urinal.

C'est une gaine en latex ou en silicone qui se déroule sur le pénis comme un
préservatif. Il est à choisir en fonction de la morphologie, de la taille et du diamètre du pénis. Ce système est constitué de l’étui terminé par un embout qui permet de le connecter à une poche de recueil des urines.

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Technique : La pose du bassin

Objectif : Permettre à la personne alitée d’éliminer les selles (pour les hommes) et les selles et les urines (pour les femmes).

Matériel et produits

Bassin, gants à usage unique, nécessaire de toilette génito-anale si besoin et de prévention des escarres.

Techniques

– Demander à la personne de soulever le siège en appuyant sur les talons et glisser rapidement le bassin (1), l’aider éventuellement en glissant une main au bas de son dos.

– Si la personne ne peut pas se soulever, la tourner sur le côté.

– Poser le bassin contre son siège(2) et la remettre en décubitus dorsal.

Le bassin sera toujours placé de façon que le siège repose sur la partie plate.(3)

– Veiller à recouvrir la personne, et s’éloigner pendant la miction ou les selles en laissant le système d’appel à portée de main.

– Quand la personne a terminé, ôter le bassin avec douceur, le porter avec son couvercle pour l’entretien.

– Faire une toilette génito-anale et une prévention d’escarres si besoin ;

réinstaller confortablement la personne et proposer d’aérer la chambre. 

1

2

3

I l est important de préserver l’intimité et la pudeur lors de l’utilisation des aides à l’élimination :

- Changer de pièce mais rester à portée de voix,

- Couvrir la personne avec un drap ou ses vêtements.

 

 

Le matériel utilisé sera choisi en fonction du degré d’autonomie de la personne.

Le change de l'adulte

L’incontinence des personnes âgées : un problème fréquent 

L ’incontinence est l’incapacité à maîtriser les sphincters vésical et/ou anal provoquant une émission incontrôlée d’urine et/ou de matière fécale.

 

Chez la personne âgée, l’incontinence est due le plus souvent à une diminution naturelle de la tonicité des sphincters mais peut aussi résulter d’un trouble neuromusculaire pathologique (démence de type Alzheimer, handicap moteur dû par exemple à un accident vasculaire cérébral) ou psychologique (déstabilisation et/ou manque de repères) ou faire suite à un problème d’immobilité prolongée.

Par ailleurs, les personnes âgées ressentent moins la sensation du besoin d’uriner.

L’incontinence touche près d’un tiers des personnes de plus de 75 ans. C’est un motif majeur de mise en institution des seniors, en raison de la perte d’autonomie qu’elle entraîne.

D’un point de vue pratique, les protections à usage unique permettent d’apporter au patient un maximum de confort et de mieux vivre l’incontinence. Il est important d’utiliser une protection confortable, adaptée à la taille et à l’âge de la personne, à ses activités et surtout de la changer aussi souvent que nécessaire car les urines et les selles recueillies dans la protection peuvent irriter facilement la peau de la personne âgée, peau déjà fragilisée par la sénescence.

La répercussion de l’incontinence sur la qualité de vie des patients porteurs de ce handicap est une évidence. Elle se manifeste par des conséquences physiques, psychologiques et sociales multiples.

Le change consiste à remplacer une protection sale par une protection propre après avoir effectué une toilette génito-anale de l’usager.

Il s’effectue quotidiennement, plusieurs fois par jour.

Il permet le confort des personnes incontinentes, la propreté de la peau et la prévention des escarres.

 

Lors du change, la personne est installée en fonction de ses capacités : 

  • face au lavabo pour une personne autonome,

  • dans le fauteuil pour une personne semi-autonome

  • dans le lit pour une personne grabataire.

Les différents types de protections pour adultes 

Les protections pour adultes sont composées d’une matière absorbante, d’un voile protecteur en contact avec la peau, ainsi que d’un voile imperméable à l’extérieur pour retenir l’urine et empêcher qu’elle ne mouille les vêtements. Les protections pour incontinence chez l’adulte existent sous différentes formes.

Les protections pour les fuites urinaires et l’incontinence légères dont la capacité d’absorption est généralement inférieure à 500 ml. Elles s’apparentent aux serviettes périodiques ou protège-slips et sont utilisées essentiellement dans les incontinences par regorgement ou d’effort.

 

Les changes complets

Calqués sur le même modèle que les changes pour bébés, ce sont des protections à usage unique qui se fixent au moyen d’adhésifs repositionnables. Ils peuvent être utilisés pour l’incontinence urinaire et/ou fécale. Ils s’adaptent bien aux morphologies féminines ou masculines et conviennent à l’incontinence moyenne à sévère. (capacité d’absorption varie de 500ml à 2000ml)

Il en existe différentes tailles et avec des taux d’absorption variables pour répondre aux différents besoins des personnes incontinentes.

 

Les protections anatomiques

Ce sont des protections de tailles variées conçues pour épouser l’anatomie

de la personne. Elles sont particulièrement adaptées aux cas d’incontinence

urinaire légère à modérée. Ces protections sont munies d’une bande adhésive repositionnable qui assure leur maintien au sous-vêtement. Elles peuvent également être maintenues par des slips de maintien ou des slips filets extensibles.

 

 

Les slips absorbants

Ce sont des sous-vêtements absorbants à usage unique dont l’utilisation est

recommandée pour les fuites urinaires et/ou fécales modérées à importantes des personnes mobiles. Grâce à leur facilité d’utilisation, ces protections donnent aux utilisateurs la sensation de porter un sous-vêtement ordinaire.

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Les alèses

En complément d’une protection urinaire ou lors de l’utilisation d’un urinal,
il est possible d’utiliser une alèse absorbante. Jetable ou en coton
imperméabilisée, une alèse permet d’éviter que la literie ne soit souillée
lorsque qu’une fuite urinaire survient. Les alèses ont un coût économique
pour la structure et également écologique.

Le choix des protections pour adulte dépend de plusieurs facteurs :

Morphologie et sexe de la personne, importance de l’incontinence (légère, modérée, sévère), type d’incontinence (urinaire et/ou fécale), utilisation diurne ou nocturne, degré d’autonomie (autonome, semi-autonome, non autonome) sans oublier la discrétion et le coût de la protection.

La qualité d’une protection pour l’incontinence est généralement déterminée par son épaisseur et son degré d’absorption. Il existe des changes plus épais pour la nuit. La plupart des changes complets sont munis d’un indicateur d’humidité pour savoir quand se changer et d’un système « contrôle d’odeurs » (produits chimiques permettant de réduire les odeurs).

L'aide à la toilette 

Eviter les chutes dans la salle de bain

éviter les chutes dans la salle de bain

Le risque de chutes dans la salle de bain est très élevé. Pour prévenir ce risque la salle de bain peut être réaménagée. De nombreuses aides techniques permettent également de sécuriser l'accès à la douche et à la baignoire.

Enjamber une baignoire pour des personnes ayant des troubles de mobilité n'est pas chose facile et peut être source de chutes.

  • Installer une barre d'appui murale, afin d'avoir un point d'appui stable en position debout, va faciliter l’entrée et la sortie dans la baignoire ou la douche, le passage de la position assise à debout et inversement.

  • ou une barre d’appui de baignoire, en complément d'un marchepied  et d’un tapis antidérapant, permet d’enjamber la baignoire en limitant les déséquilibres au moment d’entrer et de sortir de la baignoire.

  • Placer une planche de bain, un siège de bain (pivotant ou non) ou un élévateur de bain va permettre d'accéder facilement à la baignoire : tout en restant assis, la personne peut enjamber le rebord de la baignoire. La poignée permet une traction et un appui efficaces pour se redresser et se mettre debout.

  • ​Mettre un tapis antidérapant à l'intérieur de la douche et à l'extérieur afin d'éviter tous risques de glissade

  • Installer un tabouret de douche ou une chaise de douche afin de se laver assis confortablement installé et d’éviter de glisser dans la douche. Les pieds sont antidérapants, certains modèles sont rabattables. La chaise dispose d’un dossier et d’accoudoirs pour accroître le confort.

  • Installer un robinet mitigeur facile à prendre en main (utile pour les personnes ayant des troubles de préhension

En plus de l'adaptation de la baignoire ou de la douche, d'autres aménagements sont possibles :

  • Désencombrer et installer que les meubles nécessaires afin de laisser la libre circulation dans la pièce

  • Retirer tous les tapis susceptibles de provoquer une chute (à part les tapis antidérapants)

  • Installer un éclairage adapté

  • Utiliser des bandes antidérapantes sur le carrelage au sol afin d'éviter les chutes lorsque le sol est mouillé

  • ​Installer une baignoire à porte étanche dont le fond est antidérapant ou transformer la baignoire en douche. 

  • Pour habiller le bas du corps, installer une chaise et utiliser du matériel d'aide à l'habillage.

La toilette au lit

la toilette au lit

La toilette au lit est indiquée pour :

  • les personnes grabataires,

  • trop fatiguées pour se lever,

  • à faible mobilité.

  • les patients immobiles, inconscients, comateux

  • les patients dont le lever est interdit par prescription médicale.

Elle consiste à savonner le corps pour décoller les particules sales présentes sur la peau, de rincer pour les évacuer et de sécher pour éviter toute recontamination et/ou mycoses.

La toilette complète est un soin quotidien permettant de maintenir la propreté de la peau et des phanères, de prévenir l’apparition des lésions cutanées, de répondre au besoin de confort physique et psychologique de la personne soignée, d’établir un moment de relation et d’observation de l’état général de l’usager.

La toilette complète au lit est proposée quand le passage dans la salle de bain est impossible.

Il n’y a pas de technique de toilette rigide, il importe de procéder avec logique en respectant les quelques consignes suivantes :

  • Être rapide et efficace afin de prévenir tout refroidissement.

  • Travailler par région : laver, rincer, essuyer soigneusement toujours immédiatement avant de passer à une autre région. Insister au niveau des plis axillaires, mammaires, fessiers et inguinaux.

  • Accompagner chaque geste d’une description afin de ne pas rompre la communication avec la personne aidée.

  • Veiller à ce que le corps soit toujours recouvert afin de respecter la pudeur et la frilosité de la personne.

  • Si la personne est souillée, commencer par la toilette génito-anale.

  • Toujours commencer par le membre le plus éloigné et finir par le plus proche afin de ne pas salir ce qui a déjà été lavé.

  • Changer l’eau de la cuvette autant de fois que nécessaire afin qu’elle reste toujours propre.

  • Essorer correctement le gant de toilette pour qu’il ne s’égoutte pas sur le lit.

Les autres objectifs de la toilette

La toilette représente environ la moitié du temps de la relation soignant-soigné.

Aussi, ce soin qui revêt un caractère très intime et intrusif doit viser plusieurs objectifs et ne pas se résumer à l’hygiène et la propreté. Il faut privilégier également ce temps de soin pour favoriser :

  • Une communication verbale : établir une communication par la parole même si la personne n’est pas en capacité de comprendre, il est très important de mettre des mots sur les gestes que l’on fait afin de la rassurer. Le silence ou l’indifférence du soignant est source d’angoisse pour le soigné.

  • Une communication non verbale : elle va s’exprimer par le toucher, les gestes devront être doux et rassurants d’où l’importance de maîtriser parfaitement les techniques de soins afin de ne pas être uniquement centré sur la technicité et le protocole.

  • La réhabilitation du patient : c’est un moment privilégié pour que le patient utilise ses capacités restantes, d’où l’intérêt de prendre le temps de « faire-faire » ou « faire avec » afin de conserver l’autonomie restante ou restaurer l’autonomie perdue. Le patient peut ainsi avoir conscience que son corps existe.

  • Le confort du patient : la pudeur devra être respectée quel que soit le degré d’autonomie psychique de la personne. Ce soin doit être un moment de détente du corps et de l’esprit, cela sera possible uniquement si le soignant est centré sur le patient et non sur sa technique de soin ou tout autre préoccupation personnelle.

  • L’observation et le recueil de données : c’est un temps fort où la relation soignant/soigné peut permettre au soigné de se livrer, d’exprimer son ressenti, d’exposer ses craintes, ses interrogations… Grâce à une observation et une écoute attentives, le soignant pourra recueillir des informations capitales qui seront transmises à l’équipe afin d’améliorer ou réévaluer la prise en charge du patient.

La toilette en chariot douche 

La toilette en chariot douche pour des personnes grabataires, à faible mobilité ou très vite fatiguées, est une toilette à l’eau coulante qui remplace de plus en plus le bain périodique et/ou la toilette au lit.

 

En effet, le chariot douche permet de réaliser la toilette de la personne tout en assurant sa sécurité. Il a été étudié pour que les aidants soient dans des conditions optimales de confort pour procéder, en position allongée de l’usager, à la douche ou au bain et éventuellement à d’autres soins.

Le chariot douche est généralement très facile à manipuler. Non encombrant, sur roulettes pivotantes et bloquantes et de hauteur variable, il peut se rapprocher au maximum du lit du patient, pour procéder au transfert du malade de son lit au chariot dans les meilleures conditions possibles.

Sa hauteur réglable permet au personnel d’adopter une position de travail adéquat afin d’éviter les maux liés aux mauvaises postures.

Le chariot douche s’utilise par les professionnels de santé et les particuliers dans une pièce aménagée

à cet effet.

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